En 2014, les enfants quĂ©bĂ©cois s'appellent ZoĂ©, Nathan ou William. Il y a 30 ans, c'Ă©tait plutĂŽt Maxime, StĂ©phanie et Catherine. DĂ©couvrez comment les prĂ©noms donnĂ©s aux bĂ©bĂ©s ont Ă©voluĂ© au QuĂ©bec depuis 1980 et ce qu'ils disent sur nous. En 2014, les enfants quĂ©bĂ©cois s'appellent ZoĂ©, Nathan ou William. Il y a 30 ans, c'Ă©tait plutĂŽt Maxime, StĂ©phanie et Catherine. DĂ©couvrez comment les prĂ©noms donnĂ©s aux bĂ©bĂ©s ont Ă©voluĂ© au QuĂ©bec depuis 1980 et ce qu'ils disent sur nous. Explorez nos trois tableaux interactifs Pour regarder le graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici.ï»ż Nouvelle fenĂȘtreï»ż En 1980, les maternitĂ©s quĂ©bĂ©coises ont vu naĂźtre Ă peine six ZoĂ©, rĂ©vĂšlent nos graphiques constituĂ©s Ă partir de la banque de prĂ©noms de la RĂ©gie des rentes du QuĂ©bec, qui Ă©tablit chaque annĂ©e un palmarĂšs des plus donnĂ©s dans la provinceï»ż Nouvelle fenĂȘtreï»ż. Trente et un ans plus tard, ZoĂ© faisait un bond spectaculaire, arrivant quatriĂšme dans le palmarĂšs des noms les plus populaires parmi les nouveaux-nĂ©s, avec 429 mentions. Ă l'inverse, un prĂ©nom comme StĂ©phanie a vu sa cote de popularitĂ© plonger dans les 30 derniĂšres annĂ©es. De 1800 mentions en 1988, StĂ©phanie n'en a eu que 19 en 2013. En plus de 30 ans, la domination des Jessica, Catherine, Julie, Maxime et Mathieu s'est estompĂ©e pour laisser la place aux LĂ©a, Rosalie, Juliette, Samuel, Thomas et Liam. Les prĂ©noms, une question de mode... et de nostalgie Il y a les effets de mode », affirme Guy Bouthillier, politologue Ă la retraite et auteur du livre Nos prĂ©noms et leurs histoires. Il ajoute nĂ©anmoins que parmi les nouveaux noms, plusieurs sont recyclĂ©s ». Par exemple, ZoĂ© Ă©tait un prĂ©nom courant au dĂ©but du 19e siĂšcle, souligne-t-il. Tout comme l'Ă©tait William, popularisĂ© par le roi Guillaume IV nĂ© William Henry, prĂ©dĂ©cesseur de la reine Victoria. Et la femme de Louis-Joseph Papineau 1786-1871 s'appelait... Julie. En revanche, de nouveaux prĂ©noms ont rĂ©cemment fait leur apparition Nathan et Samuel. C'est venu des Ătats-Unis. Les noms bibliques en gĂ©nĂ©ral n'ont pas eu la cote en France, contrairement Ă l'Angleterre », explique le professeur honoraire Ă l'UniversitĂ© de MontrĂ©al. D'autres prĂ©noms reviennent sous une forme diffĂ©rente. Julie, prĂ©nom courant au dĂ©but du 19e, a laissĂ© la place Ă Juliette Ă la fin du siĂšcle, probablement en raison des opĂ©ras de RomĂ©o et Juliette », estime M. Bouthillier. AprĂšs avoir connu un pic de popularitĂ© dans les annĂ©es 1980, Julie est encore une fois boudĂ©e. Juliette, elle, a de nouveau la cote. Pour regarder le graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici.ï»ż Nouvelle fenĂȘtreï»ż Vers la diversitĂ© Dans les derniĂšres annĂ©es, la popularitĂ© a en outre laissĂ© la place Ă la diversitĂ© dans le choix des prĂ©noms. Par exemple, LĂ©a Ă©tait le prĂ©nom le plus populaire chez les filles en 2013, avec 625 mentions. En 1980, Julie Ă©tait le nom le plus donnĂ©, avec trois fois plus de mentions 2136. La concentration au sommet est moins forte », reconnaĂźt Guy Bouthillier, tout en mettant en garde contre les diffĂ©rences orthographiques des prĂ©noms, dont ne tient pas compte la RĂ©gie. Des prĂ©noms comme JĂ©rĂ©mie, MĂ©gane ou Sarah s'Ă©crivent de façons diffĂ©rentes, souligne-t-il. Michel a Ă©tĂ© le plus populaire de 1945 Ă 1964. Aujourd'hui, on en voit moins, mais on voit des Michael et des MichaĂ«l. Sont-ils tous le mĂȘme nom? » s'interroge-t-il. Avec l'affranchissement de la religion au QuĂ©bec, les parents laissent dorĂ©navant libre cours Ă leur imagination, se permettant d'inventer des prĂ©noms ou d'en crĂ©er de nouveaux Ă partir de deux prĂ©noms diffĂ©rents. Ă l'Ă©poque, l'Ăglise contrĂŽlait l'orthographe des prĂ©noms, alors que maintenant, il y a une envie de jouer avec l'orthographe des mots. » Pour regarder le graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici.ï»ż Nouvelle fenĂȘtreï»ż Un texte de Laurence Niosi, avec Florent Daudens, Vicky Fragasso-Marquis et Santiago Salcido
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