Cedroit, c'est par exemple celui de voir qu'on n'est pas l'homme que tous ou presque ont voulu croire pendant longtemps, mais qu'on est une femme, et qu'on s'appelle désormais Typhanie au lieu
Ce texte est tirĂ© du Courrier de l’économie du 15 aoĂ»t 2022. Pour vous abonner, cliquez ici. Le coĂ»t moyen de transport d’un conteneur sur les ocĂ©ans du monde Ă©tait d’un peu moins de 6000 $US la semaine derniĂšre, selon la firme spĂ©cialisĂ©e Freightos. On ne l’avait pas vu aussi bas depuis le mois de mai l’an dernier. C’est presque moitiĂ© moins -47 % que son sommet au mois de septembre 11 109 $ et 40 % infĂ©rieur Ă  ce qu’il Ă©tait encore en mars dernier 9777 $. On observe aussi une diminution du nombre de navires qui font la queue au port de Los Angeles -75 % depuis le dĂ©but de l’annĂ©e et que les conditions de livraison entre les entreprises canadiennes et leurs fournisseurs sont revenues Ă  ce qu’elles Ă©taient Ă  la fin de 2020. -47 % C’est la diffĂ©rence entre le coĂ»t moyen de transport d’un conteneur en septembre 11 109 $ et celui de la semaine derniĂšre 6000 $US. Ce sont autant de signes qu’une bonne nouvelle se dessine graduellement les fameux problĂšmes qui accablaient les chaĂźnes d’approvisionnement mondiales, et qui ont contribuĂ© Ă  la poussĂ©e d’inflation des derniers mois, sont en train de s’attĂ©nuer graduellement. Cette amĂ©lioration tient Ă  plusieurs facteurs. Il y a le ralentissement de la reprise Ă©conomique, et donc de la demande en biens Ă  laquelle on avait du mal Ă  rĂ©pondre jusque-lĂ . L’assouplissement des rĂšgles sanitaires a aussi permis aux mĂ©nages de revenir Ă  leurs anciennes habitudes de consommation, plus Ă©quilibrĂ©es entre les biens et les services. Les entreprises ont Ă©galement appris Ă  renforcer leurs rĂ©seaux de fournisseurs et Ă  les gĂ©rer de maniĂšre plus efficace. Et puis, la guerre en Ukraine n’a pas un impact aussi prononcĂ© qu’on le craignait sur l’offre de pĂ©trole et de grains, ou cet impact est en train de diminuer. Il y a aussi la mĂ©tĂ©o, qui est plus favorable aux agriculteurs cette annĂ©e qu’elle ne l’avait Ă©tĂ© en 2021. Mais le rĂ©tablissement va mettre du temps, prĂ©viennent les experts. Il peut ĂȘtre, aussi, compromis Ă  tout moment par un retour des mesures de confinement strict en Chine dans sa lutte contre la COVID-19, par exemple, ou un conflit avec TaĂŻwan qui compte Ă  lui seul pour 60 % de la production mondiale de microprocesseurs informatiques. À voir en vidĂ©o
choisiton d'ĂȘtre celui qu'on est? If this is your first visit, be sure to check out the FAQ by clicking the link above. You may have to register before you can post: click the register link above to proceed. To start viewing messages, select the forum that you want to visit from the selection below. + 13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 1855 Tous les hommes souhaitent ĂȘtre libres. Du moins peut-on constater, au cours de l’histoire, la permanence d’une telle aspiration. Mais qu’est-ce exactement que cette libertĂ© ? Nous avons l’impression d’ĂȘtre libres lorsque nous n’éprouvons aucune contrainte, lorsque nous parvenons Ă  accomplir ce que nous voulons, ce que nous dĂ©sirons. Mais dĂ©jĂ  un doute survient nous pouvons Ă©prouver un dĂ©sir et agir selon ce dĂ©sir sans rencontrer d’obstacle extĂ©rieur, puis rĂ©aliser aprĂšs coup que ce dĂ©sir s’est imposĂ© Ă  nous, qu’il a nous conduit Ă  un comportement que nous n’avons pas vraiment voulu. Ce genre d’expĂ©riences nous conduit Ă  mieux dĂ©finir la libertĂ© elle rĂ©siderait plutĂŽt dans le pouvoir de choisir, dans notre capacitĂ© d’ĂȘtre l’auteur conscient et volontaire de nos actes, sans nous laisser pousser par des Ă©tats Ă©motionnels. Mais cela suffit-il Ă  dĂ©finir la libertĂ© ? Sommes-nous d’ailleurs capables d’un tel pouvoir, que l’on appelle traditionnellement le libre arbitre ? Si nous considĂ©rons notre capacitĂ© de rĂ©flexion, nous sommes enclins Ă  rĂ©pondre positivement Ă  cette derniĂšre question. Mais la rĂ©flexion ne peut-elle ĂȘtre dĂ©terminĂ©e par des facteurs qui la poussent vers telle dĂ©cision ? Ne faut-il pas, d’autre part, tenir compte des rĂ©alitĂ©s extĂ©rieures afin de donner Ă  la notion de libertĂ© un rĂ©el contenu ? Il semble tout d’abord Ă©vident que nous possĂ©dions ce pouvoir de choisir qui paraĂźt ĂȘtre une dĂ©finition suffisante de la libertĂ©. En effet, Ă  la diffĂ©rence des autres animaux en mettant Ă  part le cas des singes les plus proches de l’ĂȘtre humain, l’homme possĂšde non seulement une conscience immĂ©diate mais aussi une conscience rĂ©flĂ©chie. Comment diffĂ©rencier ces deux formes de conscience ? La conscience immĂ©diate regroupe l’ensemble des Ă©tats psychiques qui s’imposent spontanĂ©ment Ă  nous les sensations et les Ă©motions. Lorsque nous avons les yeux ouverts, nous avons des sensations visuelles, que nous le voulions ou non. De mĂȘme, nous sommes toujours dans un certain Ă©tat affectif nous sommes plus ou moins en forme, nous ressentons des Ă©motions joie, colĂšre, tristesse
, nous Ă©prouvons des dĂ©sirs faim, soif, repos
. Il semble difficile de dĂ©nier aux animaux, du moins Ă  bon nombre d’entre eux, des Ă©tats affectifs comparables. Mais alors que les animaux sont entraĂźnĂ©s par leurs Ă©tats affectifs, notamment les Ă©motions et les dĂ©sirs, l’homme est capable de prendre du recul par rapport Ă  ceux-ci. Il ne se contente pas de vivre immĂ©diatement ses affects, il en prend conscience, il les juge, il peut s’opposer Ă©ventuellement Ă  eux. C’est ce l’on peut appeler la conscience rĂ©flĂ©chie ou rĂ©flexive. La rĂ©flexion permet aussi de prendre conscience de soi-mĂȘme au lieu d’ĂȘtre simplement un flux de sensations et d’émotions. C’est ainsi que le bĂ©bĂ© humain devient capable, vers18 mois de reconnaĂźtre son image dans le miroir. Plus tard, vers l’ñge de trois ans, l’enfant utilisera pour la premiĂšre fois le pronom personnel je ». C’est cette rĂ©flexion qui rend possible, avec la conscience de soi, la libertĂ©. Car comment parler de libertĂ© lĂ  oĂč n’existe qu’un enchaĂźnement nĂ©cessaire ? L’animal reçoit des sensations, ces sensations dĂ©clenchent des dĂ©sirs qui sont biologiquement inscrits dans sa nature, et enfin ces dĂ©sirs dĂ©bouchent sur des comportements prĂ©cis. C’est ce que l’on appelle, en utilisant ce terme dans le sens strict que lui donnent les biologistes, des instincts. L’animal n’est pas libre d’adopter tel ou tel comportement, il est contraint de suivre son instinct. L’homme, au contraire, peut interposer entre le dĂ©sir et le comportement un acte de rĂ©flexion. Il se rend compte de la situation, du dĂ©sir qui le pousse, et il peut arrĂȘter ou laisser passer le comportement qui tendait Ă  suivre. Parfois il est mĂȘme devant des situations qui ne s’accompagnent d’aucune tendance Ă  un comportement bien prĂ©cis comment choisir sa profession, ou le meilleur chemin pour se rendre Ă  tel endroit, ou la meilleure mĂ©thode pour rĂ©soudre un problĂšme scientifique. Dans tous ces cas, la rĂ©flexion intervient, ou peut intervenir. Nous disons peut intervenir » car nous voulons rĂ©pondre par avance Ă  une objection possible. On nous dira en effet que trĂšs souvent, la rĂ©flexion n’intervient pas et que, de fait, nous ne rĂ©flĂ©chissons pas. En admettant donc que la libertĂ© consiste dans la capacitĂ© de rĂ©flĂ©chir et donc d’avoir une possibilitĂ© de choix, il faudrait admettre que nous ne soyons libres que par intermittence, lorsque nous rĂ©flĂ©chissons. De lĂ  Ă  estimer que ce pouvoir de rĂ©flexion n’intervient que de façon alĂ©atoire et finalement involontaire, il n’y a pas loin. Mais il est facile de voir que cette objection ne tient pas vraiment. Car mĂȘme si nous n’avons pas rĂ©flĂ©chi, nous Ă©tions libres de rĂ©flĂ©chir ou pas. Nous aurions pu rĂ©flĂ©chir. Sinon, il faudrait dire que nous ne sommes responsables que des comportements pour lesquels nous avons pris un temps de rĂ©flexion. Or il y aurait lĂ  un alibi un peu facile pour tenter d’excuser nombre de nos actes. Il suffirait de dire que nous n’avons pas rĂ©flĂ©chi ». Mais comme le montre trĂšs bien Saint Thomas d’Aquin dans sa Somme thĂ©ologique », nous sommes libres dans la mesure ou notre comportement n’était pas absolument nĂ©cessaire, dans la mesure donc oĂč nous avions le choix de faire ou de ne pas faire. La preuve en est que nous considĂ©rons communĂ©ment le comportement humain comme susceptible de varier selon les conseils, les menaces, les encouragements et les rĂ©compenses que les sujets reçoivent. S’il peut varier, c’est qu’il n’est pas strictement nĂ©cessaire. S’il n’est pas nĂ©cessaire c’est qu’il peut s’orienter de façon diffĂ©rente. Ces diffĂ©rentes façons de s’orienter, c’est ce que l’on appelle des choix. Si donc nous n’exerçons pas notre pouvoir de choisir, si nous nous laissons emporter par l’état affectif du moment, nous sommes tout de mĂȘme responsables de nos agissements car nous avions le choix entre rĂ©flĂ©chir et ne pas rĂ©flĂ©chir. Certes ce pouvoir de rĂ©flexion a besoin d’ĂȘtre cultivĂ© pour pouvoir s’exercer pleinement. D’abord dans la petite enfance, par l’habitude que prend l’enfant d’opposer Ă  ses impulsions, qui ne sont pas toutes positives, la crainte qu’il Ă©prouve de la dĂ©sapprobation de ses parents. C’est grĂące d’abord Ă  cette volontĂ© des parents que l’enfant pourra s’opposer au pouvoir de ces Ă©tats affectifs et ainsi acquĂ©rir la possibilitĂ© de choisir. Faute de cette Ă©ducation, il ne dĂ©veloppera pas sa capacitĂ© de rĂ©flexion et donc sa libertĂ©. Mais ce dĂ©veloppement doit se poursuivre toute la vie car la dignitĂ© de l’homme rĂ©side dans l’effort constant qu’il doit faire pour assumer le plus pleinement possible sa libertĂ©. On doit cependant concĂ©der que le choix est parfois impossible, non pour des raisons extĂ©rieures, ce que nous examinerons plus bas, mais pour des raisons intĂ©rieures. C’est ce que l’on appelle couramment la folie. Le fou, l’aliĂ©nĂ© celui qui ne s’appartient plus, c’est celui qui n’a plus le choix. Il ne rĂ©alise plus, comme on dit, sa conscience rĂ©flĂ©chie ne fonctionne plus, ou bien elle fonctionne de façon totalement unilatĂ©rale, sans pouvoir se rendre compte de la situation rĂ©elle. Notons d’ailleurs que notre conception contemporaine de la justice admet que dans ce cas Ă  condition bien sĂ»r qu’il soit dĂ»ment constatĂ© par des personnes compĂ©tentes, il n’y a mĂȘme pas lieu de juger les actes criminels qui pourraient en dĂ©couler. On ne juge pas quelqu’un qui n’avait pas le choix, qui ne pouvait agir autrement. C’est donc bien la preuve que nous considĂ©rons que la responsabilitĂ© suppose la libertĂ© et que celle-ci rĂ©side dans la capacitĂ© de choisir. Etre responsable, c’est d’ailleurs ĂȘtre en mesure de rĂ©pondre Ă  des questions portant sur notre comportement, ĂȘtre capable de justifier ses choix. On doit aussi admettre, dans la ligne de notre propos prĂ©cĂ©dent, que la libertĂ© comporte des degrĂ©s. Un Ă©tat Ă©motionnel intense et imprĂ©visible une colĂšre soudaine par exemple peut affaiblir notre capacitĂ© de choix. Nous sommes alors moins libres que ce que nous aurions Ă©tĂ© si nous avions eu le temps de calmer notre humeur et de peser toutes les consĂ©quences de nos actes. C’est pourquoi la conception de la justice qui prĂ©vaut aujourd’hui fait la diffĂ©rence entre l’acte dĂ©lictueux commis dans un moment d’excitation et celui qui suppose une longue prĂ©paration. La responsabilitĂ© pĂ©nale est proportionnĂ©e Ă  la capacitĂ© effective de rĂ©flexion. Il paraĂźt donc acquis que nous possĂ©dons cette capacitĂ© et que celle-ci s’identifie Ă  la libertĂ© elle-mĂȘme. Mais nous avons laissĂ© pour l’instant de cĂŽtĂ© des objections qui pourraient nous amener Ă  reconsidĂ©rer notre argumentation. Tout d’abord, suffit-il d’avoir le choix pour ĂȘtre libre ? Ne faut-il pas faire intervenir des conditions extĂ©rieures ? Admettons que je sois devant une situation bien prĂ©cise et que je n’ai le choix qu’entre deux possibilitĂ©s, A et B, alors que mon dĂ©sir premier me portait plutĂŽt vers une option, appelons-lĂ  C, qui se trouve exclue des choix possibles. La vĂ©ritable libertĂ© ne consisterait-elle pas plutĂŽt Ă  pouvoir choisir l’impossible ? Cette question n’est pas seulement thĂ©orique, elle a des rĂ©percussions Ă©minemment pratiques. Mettons que je sois dans un pays oĂč la libertĂ© d’expression n’existe pas. L’Etat interdit la diffusion d’idĂ©es critiques. Il y a nĂ©anmoins deux journaux autorisĂ©s Ă  paraĂźtre mais tous les deux contiennent Ă  peu prĂšs les mĂȘmes opinions. Faut-il que je me considĂšre comme libre parce que j’ai le choix entre deux journaux ou que j’estime que la vĂ©ritable libertĂ© serait de pouvoir lire un journal d’opposition ? Dans un cas, je me considĂšre comme libre et je me contente de mon sort ; dans l’autre, j’éprouve la contrainte de la censure et je peux faire le projet d’y mettre fin. On pourrait multiplier les exemples mais l’essentiel est de comprendre que ce que nous demandons Ă  la notion de libertĂ©, c’est d’inclure, en plus de la capacitĂ© de choisir, qui est inscrite dans notre subjectivitĂ©, l’existence rĂ©elle d’un certain nombre de possibilitĂ©s. Sans cela nous aurions l’impression d’un choix forcĂ© », qui ne prend pas en compte notre vĂ©ritable aspiration. Ensuite, nous avons dit que le choix supposait que diffĂ©rentes options soient envisageables, qu’aucune ne soit nĂ©cessaire. Mais cela ne heurte-t-il pas le principe du dĂ©terminisme ? Rappelons que ce principe Ă©nonce que tout Ă©vĂ©nement a une cause et que rien n’existe sans avoir Ă©tĂ© provoquĂ© par l’ensemble de ce qui prĂ©cĂšde. Ce principe est l’application du principe de raison rien ne se produit sans raison, c’est-Ă -dire sans que des causes bien prĂ©cises ne soient rĂ©unies. Si nous appliquons ce principe aux comportements humains, nous devons reconnaĂźtre qu’un choix ne peut jamais ĂȘtre arbitraire, il est le rĂ©sultat de ce qui prĂ©cĂšde. Mais qu’est-ce qui prĂ©cĂšde ici ? L’état de l’individu tel qu’il rĂ©sulte de l’interaction entre les Ă©vĂ©nements qu’il a vĂ©cus et sa nature propre. Comment nier que ce que nous sommes, notre tempĂ©rament , nos capacitĂ©s intellectuelles et psychologiques, et ce que nous avons accumulĂ© comme expĂ©riences, mĂȘme sous une forme inconsciente habitudes, prĂ©jugĂ©s
, ne conditionnent nos choix ? La preuve en est d’ailleurs que lorsque nous avons Ă  prĂ©voir le comportement de quelqu’un que nous connaissons bien, nous n’avons pas de peine Ă  savoir que dans telles circonstances, il agira de telle façon. Et si nous trompons, nous ne mettons pas en cause notre conviction que ce comportement Ă©tait prĂ©visible, nous pensons plutĂŽt qu’un Ă©lĂ©ment qui aurait pu nous permettre de le prĂ©voir nous a Ă©chappĂ©. Mais si le choix est toujours dĂ©terminĂ©, la libertĂ© ne paraĂźt pas pouvoir ĂȘtre dĂ©finie par la possibilitĂ© de choisir. Ou bien la libertĂ© n’est qu’une illusion ou bien il faut la dĂ©finir simplement comme la possibilitĂ© de rĂ©aliser certaines de nos dĂ©cisions. Dans ce dernier cas, elle se rĂ©duirait Ă  l’absence relative d’obstacles extĂ©rieurs. Je serais libre lorsque rien d’extĂ©rieur ne viendrait empĂȘcher la rĂ©alisation de ma volontĂ©, mĂȘme si celle-ci est dĂ©terminĂ©e Ă  ĂȘtre ce qu’elle est par tout un ensemble de conditions. Ces deux objections semblent renverser notre rĂ©ponse initiale. Il faudrait dĂ©finir la libertĂ©, si toutefois nous tenons Ă  conserver ce terme, comme la rencontre entre notre volontĂ©, ou nos dĂ©sirs, et une situation extĂ©rieure favorable. Comme nous ne choisissons ni nos dĂ©sirs ni l’ensemble des situations extĂ©rieures, la libertĂ© n’aurait rien Ă  faire avec le choix sinon de façon tout Ă  fait illusoire nous croyons choisir, mais ce choix n’en est pas vraiment un. Lorsque nous Ă©prouvons un sentiment de libertĂ©, nous ne faisons que vivre la conjonction entre ce que nous voulons » ce qui est en rĂ©alitĂ© dĂ©terminĂ© par notre nature et notre passĂ© et l’état du monde extĂ©rieur Ă  un moment donnĂ© lui-mĂȘme dĂ©terminĂ© par son propre fonctionnement. Peut-ĂȘtre mĂȘme ce choix est-il d’autant plus illusoire que nous intĂ©grons plus ou moins inconsciemment les diffĂ©rentes possibilitĂ©s rĂ©elles et que nous filtrons nos dĂ©sirs en fonction de ce que nous avons admis comme possible. Ainsi nous croyons avoir choisi telle profession et si nous parvenons Ă  notre objectif, nous pensons que nous avons Ă©tĂ© libres. Mais l’objectif lui-mĂȘme, d'oĂč vient-il ? Cette objection nous amĂšne Ă  reprendre notre examen si nous voulons maintenir notre hypothĂšse initiale et dĂ©finir la libertĂ© par le pouvoir de choisir, il nous faut rĂ©futer le dĂ©terminisme en tant que celui-ci s’appliquerait aux comportements humains et inclurait la rĂ©flexion elle-mĂȘme. Or nous avons vu que pour appliquer le dĂ©terminisme aux comportements humains, il fallait faire deux suppositions d’abord que nous avions une nature bien prĂ©cise, ensuite que cette nature subit l’influence des Ă©vĂ©nements passĂ©s de telle sorte que le choix que nous sommes amenĂ©s Ă  faire dĂ©coule de ce passĂ©. Mais ces deux suppositions sont tout Ă  fait contestables. Commençons par la seconde nous subirions l’influence de notre passĂ©. Certes il est toujours possible de trouver dans le passĂ© de quelqu’un des Ă©lĂ©ments qui sont censĂ©s expliquer le prĂ©sent. Prenons un exemple qu’évoque Sartre dans L’Etre et le nĂ©ant ». Un homme de trente ans dĂ©cide de se convertir. Il se souvient alors que dans son adolescence il s’était posĂ© des questions sur la religion et sur Dieu. Aujourd’hui, Ă  trente ans, il dĂ©cĂšle dans ce passĂ© les signes avant-coureurs de sa conversion. Il voit dans son passĂ© Ă  la fois la trace d’une force » mystĂ©rieuse qui le destinait Ă  se tourner vers la foi religieuse et une sorte de prĂ©paration psychologique Ă  la conversion qui s’impose Ă  lui. Mais imaginons, ce qui est trĂšs facile car le cas peut tout aussi bien se prĂ©senter, que le mĂȘme homme, Ă  trente ans, ne se soit pas converti et qu’il tombe par hasard sur un journal intime oĂč il avait notĂ© ses rĂ©flexions d’adolescent. Il n’y verrait plus alors que la trace d’états affectifs sans importance, simple effet psychologiques des modifications hormonales de la pubertĂ©. Qu’est-ce qui fait que telle interprĂ©tation sera privilĂ©giĂ©e ? L’orientation actuelle de l’individu, son choix prĂ©sent qui est toujours une certaine façon de se voir dans le futur, ce que Sartre appelle le projet ». C’est donc par une sorte d’illusion rĂ©trospective que nous voyons dans le passĂ© les causes » de notre choix prĂ©sent. En rĂ©alitĂ©, c’est tout le contraire c’est le futur que nous aspirons Ă  ĂȘtre qui Ă©claire le passĂ© et y rĂ©vĂšle des signes qui ne sont finalement que les effets de notre choix actuel. La preuve en est que des individus ayant Ă  peu prĂšs le mĂȘme passĂ© vont se comporter de façon tout Ă  fait diffĂ©rente dans le prĂ©sent. Le passĂ© n’a donc aucune causalitĂ© propre. La conscience est toujours capable d’éclairer son vĂ©cu passĂ© de diverses maniĂšres. C’est dire qu’il n’ y a pas de dĂ©terminisme rĂ©el en ce qui concerne les Ă©tats de la conscience. Il y a toujours une possibilitĂ© de rupture dans la mesure oĂč le projet actuel peut changer. Certes on ne peut nier le passĂ© dans le sens oĂč on ne peut faire que ce qui a Ă©tĂ© n’ait pas Ă©tĂ©. Mais la conscience choisit le sens qu’elle entend donner Ă  son passĂ©. Aussi celui qui prĂ©tend ne pas pouvoir changer en dĂ©clarant que son passĂ© le condamne Ă  continuer d’ĂȘtre ce qu’il a Ă©tĂ© fait preuve de mauvaise foi. Il refuse d’admettre sa libertĂ©. Il prĂ©fĂšre se penser comme une chose » plutĂŽt que de reconnaĂźtre qu’il est une pure libertĂ© de choix. Et sans doute cette libertĂ© de choix est-elle difficile Ă  assumer, la conscience s’angoisse de devoir choisir, de ne pouvoir faire autrement que de choisir. Elle peut prĂ©fĂ©rer alors se penser comme dĂ©terminĂ©e Ă  ĂȘtre ce qu’elle est. Ce qui nous amĂšne Ă  examiner la premiĂšre des prĂ©suppositions Ă  la base du dĂ©terminisme psychologique. Il s’agit de l’attribution Ă  l’ĂȘtre humain d’une nature dĂ©terminĂ©e. Bien sĂ»r on admettra qu’il y a plusieurs types d’ĂȘtres humains et que, si on pousse l’examen assez loin, on dĂ©couvrirait en chacun une nature individuelle, une essence qui lui est propre. C’est cette nature qui subirait les effets de l’expĂ©rience vĂ©cue, de telle sorte qu’elle se modifierait plus ou moins selon que certains aspects de cette nature seraient renforcĂ©s ou inhibĂ©s par l’expĂ©rience. Mais si l’on se garde de transformer en tendances naturelles » ce qui n’est qu’un choix individuel, que reste-t-il de cette prĂ©tendue nature » ? En rĂ©alitĂ© la conscience est toujours une certaine façon de choisir, d’éclairer une situation donnĂ©e. L’essence de la conscience rĂ©side dans ce pouvoir de transformer en pur regard ce qui serait restĂ© sans elle dans une sorte d’opacitĂ© inerte. Ce que Sartre exprime en utilisant les termes de pour soi » et d’ en soi ». Le pour soi, c’est la conscience qui existe pour elle, qui se dĂ©finit par cette position d’ĂȘtre sachant » qu’il existe. L’ en soi », c’est ce qu’il faut poser comme Ă©tant au-delĂ  de la conscience, ce qu’elle n’a pas inventĂ© mais qu’elle rencontre et qu’elle va transformer en objet pour elle. Cette opĂ©ration, Sartre l’appelle nĂ©antisation ». Ce nĂ©ologisme ne renvoie pas Ă  un pouvoir de destruction ou d’annihilation mais Ă  la suppression de l’indĂ©pendance de l’ en soi », Ă  sa transformation en ce nĂ©ant » d’ĂȘtre qu’est la conscience. Car si la conscience Ă©tait un ĂȘtre, un Ă©tat », elle ne serait pas conscience, elle n’existerait pas comme conscience. Le mot conscience ne peut s’appliquer qu’à un ĂȘtre qui n’est pas ce qu’il est » et est ce qu’il n’est pas ». Si la conscience Ă©tait ce dont elle est conscience, elle s’identifierait avec ce qu’elle est et donc ne pourrait prendre le recul indispensable pour ĂȘtre ce regard qu’elle jette sur les choses. En ce sens la conscience est un nĂ©ant » elle n’est rien de dĂ©terminĂ© puisque la dĂ©termination exclut la distance qui permet le regard. Mais elle est aussi ce qu’elle n’est pas elle est cet objet sur lequel elle prend une certaine perspective. Car si elle ne l’était pas elle ne serait conscience de rien, ce qui est impossible. Ce discours sur la conscience peut paraĂźtre excessivement paradoxal mais il est nĂ©cessaire si l’on veut Ă©chapper Ă  l’illusion de la substantialisation de la conscience. L’homme n’est rien de dĂ©terminĂ© parce qu’il n’y a aucune substance » identique Ă  elle-mĂȘme qui perdurerait sous » les diffĂ©rents choix que fait l’individu. La nature mĂȘme de la conscience exclut cette façon de la concevoir. Il nous faut donc refuser de penser la psychologie comme une sorte de typologie des tendances psychiques » qui seraient Ă  l’Ɠuvre dans les individus. Prenons un exemple. Si Paul est timide, ce n’est pas parce qu’il y a en lui une sorte de tendance plus ou moins innĂ©e Ă  la timiditĂ©. Sa timiditĂ© n’est pas autre chose qu’une certaine façon pour sa conscience d’éclairer les situations qu’elle rencontre. La timiditĂ© est donc un choix, une façon d’ĂȘtre au monde. Le timide voit dans le regard des autres un jugement, une dĂ©sapprobation voire une condamnation. Il s’éprouve comme honteux devant un regard qui le scrute et le jauge. Comment pourrait-on ĂȘtre timide de nature puisque la timiditĂ© suppose des expĂ©riences concrĂštes et n’existe pas sans elles ? On ne croira pas non plus que ce soient une sĂ©rie d’expĂ©riences nĂ©gatives qui ont rendu Paul timide. D’autres ont certainement vĂ©cu des expĂ©riences de dĂ©valorisation sans opter pour la timiditĂ©. Pour comprendre la timiditĂ©, il faudrait la ressaisir comme un projet fondamental, une façon de choisir son ĂȘtre. Mais alors comment peut-on expliquer que le timide se sente victime de sa timiditĂ© ? Comment rendre compte de la souffrance que lui cause ses inhibitions ? S’il a choisi d’ĂȘtre timide, comment expliquer qu’il se sente prisonnier de son choix et qu’il ait l’impression de ne pas en avoir d’autres ? Ces questions postulent toutes que nous pourrions avoir n’importe quel choix et que nous pourrions opter brutalement pour un choix totalement diffĂ©rent de celui qui a nous a animĂ© pendant une longue pĂ©riode. Il est vrai que l’on trouve parfois chez Sartre des formules qui tendraient Ă  donner cette impression de facilitĂ© extrĂȘme et de lĂ©gĂšretĂ© » du choix. Mais il faut bien comprendre que si nous avons le choix, nous ne l’avons que par rapport Ă  certaines situations et en fonction de ce que nous pouvons en percevoir. Un aveugle n’a pas la possibilitĂ© de faire le choix de voir les couleurs. Un timide ne voit sans doute pas la possibilitĂ© concrĂšte de ne plus l’ĂȘtre. Une chose est d’envisager intellectuellement une possibilitĂ© , une autre est de s’engager concrĂštement dans un projet effectif. Un enfant exposĂ© aux Ă©motions agressives de ses parents n’a pas le choix d’en voir d’autres. Pourrait-il faire le choix de l’amour si cette Ă©motion n’a jamais pu se concrĂ©tiser dans les situations qu’il a dĂ» vivre ? On se rĂ©fĂšrera ici Ă  l’Ɠuvre du psychanalyste Bruno Bettelheim et tout particuliĂšrement au traitement, entrepris sous sa direction, d’une enfant autiste appelĂ©e Marcia relatĂ© dans La forteresse vide » et Un autre regard sur la folie ». Bettelheim montre bien que le traitement qu’il propose consiste avant tout Ă  changer suffisamment la situation globale dans laquelle vit le malade, notamment sur le plan des relations affectives, pour que celui-ci puisse effectuer d’autres choix, et dĂ©cider de privilĂ©gier la relation avec autrui plutĂŽt que le repli sur soi. Il montre aussi que ce changement doit ĂȘtre profond, toucher tous les aspects de la situation au lieu d’en rester au niveau de la formulation de bonnes intentions ». On comprend alors que l’on puisse prĂ©voir le comportement de quelqu’un sans que cela implique qu’il soit poussĂ© » par des forces qu’il ne ferait que subir passivement. La prĂ©vision s’appuie en effet sur la comprĂ©hension que nous pouvons avoir de son projet. Sachant comment il se pro-jette » dans la vie, nous pouvons faire certaines hypothĂšses sur l’orientation qu’il prendra face Ă  telle ou telle situation. Mais notre explication rend compte aussi de la surprise que nous Ă©prouvons parfois et qui peut trĂšs bien provenir non de notre ignorance de certains Ă©lĂ©ments de la situation mais d’un changement du projet lui-mĂȘme. On ne dira pas que c’est le changement de la situation qui cause le changement du projet, mais que ces deux aspects sont nĂ©cessairement imbriquĂ©s. La situation ne serait rien s’il n’y avait une conscience pour l’éclairer, et le projet ne serait qu’une vellĂ©itĂ© s’il ne s’incarnait dans une situation concrĂšte. Si nous pouvons admettre que la libertĂ© soit essentiellement la capacitĂ© de choisir, ce n’est pas pour en faire une sorte d’absolu qui serait indiffĂ©rent aux situations concrĂštes, assurĂ© de pouvoir toujours opter pour des possibilitĂ©s diffĂ©rentes. Au contraire cette aptitude Ă  choisir est nĂ©cessairement impliquĂ©e dans des situations qu’elle Ă©claire mais dont elle ne peut jamais totalement se dĂ©tacher. Elle doit donc les transformer si elle ne veut pas les subir. Tentons maintenant de reprendre les diffĂ©rentes Ă©tapes de notre recherche. Nous avons vu dans un premier temps que la libertĂ© ne pouvait ĂȘtre comprise que comme la capacitĂ© de choisir entre plusieurs possibilitĂ©s. Si un comportement Ă©tait strictement nĂ©cessaire, il ne serait pas libre. Mais pour pouvoir maintenir cette affirmation, nous avons dĂ» montrer que le dĂ©terminisme ne pouvait s'appliquer aux comportements humains puisque la conscience ne peut se concevoir comme une chose. Cependant, nous avons dĂ» reconnaĂźtre que cette libertĂ© de choix ne s’effectue qu’au travers des situations concrĂštes que la conscience traverse. Nous ne choisissons pas abstraitement, mais en fonction des possibilitĂ©s qui s’offrent Ă  nous en mĂȘme temps que nous les possibilitĂ©s de choix ne sont pas sans nous mais elles ne sont pas non plus notre seule Ɠuvre. Aussi pouvons-nous rĂ©pondre Ă  notre question que la libertĂ© consiste bien en la possibilitĂ© de choisir mais qu’elle requiert aussi que nous puissions rencontrer des situations accordĂ©es Ă  nos buts. Ce qui inclut dans la libertĂ© la transformation des situations. Published by Clavier - dans La LibertĂ©.

CommeĂ  l’époque coloniale, le bon Arabe, c’est celui qui ne se plaint pas et qui fait ce qu’on lui dit de faire. Le bon Arabe, c’est celui qui ne transforme pas le paysage avec sa langue, sa culture, sa religion. Le bon Arabe, c’est celui qui choisit d’ĂȘtre le meilleur en français plutĂŽt qu’en arabe.

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Lamour est une Ă©motion que l'on ne choisit pas, mais qui est immergĂ© en soi. Il suffit parfois d'une rencontre, pour que ce sentiment se rĂ©vĂšle et s'intensifie au fil des jours qui s'Ă©coule. L'amour est merveilleux et intense, il est Ă©galement soumis Ă  de multiples Ă©preuves qui s'impose Ă  nous, tĂŽt ou tard. En dĂ©pit de cela, si l 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID MZRAtOnyHTQU-O2qlwkbYDm2ZQcvTpyQhREZUot8EMHW_ak-B6k7mQ== CommenterN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation de Skyrock et que tu peux ĂȘtre identifiĂ© par ton adresse internet () si quelqu'un porte plainte.. Connecte-toi # PostĂ© le lundi 19 octobre 2009 07:38 Introduction Choisit-on d'ĂȘtre celui qu'on est ? Une telle question pourrait sembler absurde dans la mesure oĂč l'on ne voit pas qui d'autre que soi serait Ă  mĂȘme de dĂ©cider de ce qu'il est. Pourtant, ce que l'on est, c'est-Ă -dire son essence et sa manifestation dans l'action, son existence, peut ĂȘtre influencĂ©, voire dĂ©terminĂ©, par une sĂ©rie de causes extĂ©rieures, Ă  commencer par l'Ă©ducation qui façonne en fonction de critĂšres sociaux, gĂ©ographiques, religieux
 Ce que l'on est physiquement est aussi conditionnĂ© par son hĂ©ritage gĂ©nĂ©tique. Comment l'individu peut se constituer sa propre identitĂ© alors que sa libertĂ© semble contredite par une sĂ©rie de dĂ©terminismes ? Si l'on peut Ă©tablir dans un premier temps que le propre de l'homme est justement d'ĂȘtre un sujet, c'est-Ă -dire un ĂȘtre capable de juger et de s'autodĂ©terminer, un ĂȘtre responsable de par sa libertĂ©, on constate cependant qu'il est aussi soumis Ă  des dĂ©terminismes. On se demandera alors si l'on peut choisir d'ĂȘtre celui que l'on est malgrĂ© la causalitĂ© extĂ©rieure. 1. L'Ă©vidence d'ĂȘtre soi A. Être soi, c'est avoir une identitĂ© Info Il est possible d'approfondir cette notion d'identitĂ© en consultant le repĂšre identitĂ©/Ă©galitĂ©/diffĂ©rence. Pour choisir d'ĂȘtre ce que l'on est, il faut d'abord savoir ce que l'on veut ĂȘtre, connaĂźtre ses dĂ©sirs, et ensuite ĂȘtre capable de se reconnaĂźtre, d'accĂ©der Ă  une certaine conscience de soi. Être soi et avoir conscience de soi constituent le principe de l'identitĂ©. Par dĂ©finition, l'identitĂ© est ce qui demeure identique Ă  travers les changements du temps, Ă  travers les diffĂ©rentes reprĂ©sentations que je me fais ou que les autres se font de moi. L'identitĂ© n'est pas seulement la marque de mon ipsĂ©itĂ© et de mon unitĂ©, mais aussi de mon unicitĂ©, c'est-Ă -dire le fait d'ĂȘtre unique, diffĂ©rent des autres. Être soi n'est donc pas seulement exister selon ses aspirations mais ĂȘtre capable de se distinguer des autres. B. Être soi, c'est ĂȘtre un sujet moral et juridique, c'est faire des choix Attention Ici l'Ă©tymologie de responsabilitĂ© est intĂ©ressante car elle vient du latin respondeo, rĂ©pondre, qui ramĂšne Ă  l'idĂ©e de rĂ©pondre de ses actes devant autrui et la loi. À ce titre, l'homme se dĂ©finit comme sujet un ĂȘtre capable de juger, un animal rationnel », selon une dĂ©finition classique en philosophie, et par lĂ , un ĂȘtre capable de juger ses actions. L'homme n'est pas seulement sujet de la connaissance mais sujet de l'action. Il est un sujet moral et juridique. Il peut donc se fixer les fins de ses actions et Ă©tablir par sa rĂ©flexion les moyens d'y parvenir. C'est pour cela que le sujet moral est un sujet juridique, responsable devant la loi, c'est-Ă -dire qui rĂ©pond » de ses actes. C. L'homme existe selon son essence rationnelle Il semble alors Ă©vident que l'on choisit de faire ce que l'on fait et dans la mesure oĂč ce que l'on fait exprime ce que l'on est, on choisit d'ĂȘtre » au sens d'exister », de s'insĂ©rer dans la rĂ©alitĂ©. Être ce que l'on est, consiste ici Ă  exercer sa qualitĂ© de sujet en portant un jugement dĂ©terminant sur le monde et sur soi-mĂȘme. L'existence de l'homme dans le monde, son action sur la rĂ©alitĂ©, est l'expression de sa nature rationnelle, l'Ɠuvre de sa capacitĂ© Ă  user de sa raison. Aristote dans L'Éthique Ă  Nicomaque attribue Ă  l'homme prudent la capacitĂ© Ă  dĂ©libĂ©rer afin d'ajuster au mieux les moyens aux fins de son action. Ainsi il semble que l'on choisisse d'ĂȘtre ce que l'on est, que l'on existe et que l'on construise son identitĂ© en mettant en Ɠuvre ce qui constitue l'essence de l'homme, la raison, afin de faire des choix. En ce sens, on ne peut que choisir d'ĂȘtre soi, d'ĂȘtre ce que l'on est. [Transition] Pourtant, ce que l'on est n'est pas toujours l'expression de notre volontĂ©. Nous avons une histoire et ce que l'on est peut rĂ©sulter d'un parcours, d'une Ă©ducation qui nous a Ă©tĂ© en partie imposĂ©e par autrui. Peut-on alors ne pas choisir d'ĂȘtre ce que l'on est ? 2. À quelles conditions peut-on choisir d'ĂȘtre celui qu'on est ? A. Les diffĂ©rents dĂ©terminismes et l'illusion du libre-arbitre Il est aussi Ă©vident que l'on ne choisit pas quand et oĂč l'on naĂźt. On porte d'emblĂ©e en nous la marque de notre origine et de notre histoire. La psychanalyse avec Freud insiste sur le rĂŽle de la toute petite enfance sur la constitution de la personne. Marx et les sociologues insistent davantage sur le dĂ©terminisme Ă©conomique et social ĂȘtre issu d'une certaine catĂ©gorie socio-professionnelle engage un certain type de comportement, une certaine maniĂšre de penser. MĂȘme physiologiquement, le dĂ©terminisme biologique et gĂ©nĂ©tique rappelle que l'on ne naĂźt pas tous avec la mĂȘme apparence, avec la mĂȘme santĂ©, avec les mĂȘmes performances physiques
 L'homme ne peut-il Ă©chapper aux lois naturelles ? Il ne peut ĂȘtre, selon Spinoza dans L'Éthique, un empire dans un empire », une exception. Le libre-arbitre ne serait qu'une illusion comme une pierre que l'on aurait lancĂ©e dans les airs et qui prendrait conscience de son mouvement, les hommes se croient libres Ă  tort simplement parce qu'ils ont conscience de leurs actions mais qu'ils ignorent les causes qui les dĂ©terminent. B. La possibilitĂ© d'ĂȘtre ce que l'on est malgrĂ© les dĂ©terminismes Affirmer que l'homme n'est pas libre d'ĂȘtre celui qu'il est parce qu'il serait le jeu de tous les dĂ©terminismes pose le problĂšme de sa responsabilitĂ©. En effet, si l'homme agit selon des lois qui s'imposent Ă  lui, alors il est comme un pantin articulĂ©, il perd sa qualitĂ© de sujet. Il ne peut plus faire l'objet d'un jugement moral et juridique car on prĂ©suppose alors qu'il n'a pas le choix. Or si le dĂ©terminisme existe c'est un prĂ©supposĂ© nĂ©cessaire de la science qui Ă©tablit des lois de la nature, il n'est peut-ĂȘtre pas absolu. En ce sens, Descartes parvient dans ses MĂ©ditations mĂ©taphysiques Ă  concilier l'existence de chaĂźnes de causalitĂ© et la libertĂ© humaine, dans la mesure oĂč ĂȘtre libre serait le fait d'agir en connaissance de cause. Le plus haut degrĂ© de la libertĂ© ne serait pas la libertĂ© d'indiffĂ©rence, celle qui consiste Ă  n'ĂȘtre dĂ©terminĂ© par rien, mais la libertĂ© Ă©clairĂ©e qui consiste Ă  appliquer sa volontĂ© sur des idĂ©es claires et distinctes que lui prĂ©sente l'entendement. On peut alors choisir ce que l'on est grĂące Ă  la connaissance et la maĂźtrise des options mĂȘme limitĂ©es qui se prĂ©sentent Ă  nous. C. L'homme reste toujours libre d'affronter les obstacles Choisir d'ĂȘtre celui qu'on est ne consisterait donc pas Ă  ĂȘtre au-delĂ  des dĂ©terminismes, Ă  ĂȘtre vierge de toute causalitĂ© extĂ©rieure, car l'homme est toujours et dĂ©jĂ  dans une situation » donnĂ©e selon Sartre, mais Ă  ĂȘtre capable de surmonter les obstacles, de se libĂ©rer d'une essence ou d'une Ă©tiquette que le monde et autrui tendent Ă  imposer. Dans L'existentialisme est un humanisme, Sartre explique que l'homme existe d'abord, et qu'il se dĂ©finit ensuite. Inscrit dans un perpĂ©tuel devenir, il peut constamment se redĂ©finir, il peut choisir d'ĂȘtre autre que ce qu'il a Ă©tĂ© ou cru ĂȘtre. Seuls ses propres actes le dĂ©terminent. Croire l'inverse serait faire preuve de mauvaise foi en renonçant Ă  sa libertĂ© et Ă  ses responsabilitĂ©s. L'homme en perpĂ©tuelle libĂ©ration, en perpĂ©tuelle redĂ©finition serait en rĂ©alitĂ© celui qui n'a pas d'essence dĂ©finitive et qui constamment choisit d'ĂȘtre celui qu'il est, mĂȘme lorsqu'il refuse de changer par mauvaise foi, il n'a pas d'excuse », il est condamnĂ© » Ă  ĂȘtre libre. Conclusion Conseil Veillez Ă  reprendre les diffĂ©rentes thĂšses dĂ©veloppĂ©es tout en montrant que leur articulation s'Ă©claire par l'analyse conceptuelle par exemple ici celui qu'on est » comme animal rationnel de la premiĂšre partie ne se confond pas avec l'individu singulier de la seconde partie. Ainsi on choisit d'ĂȘtre celui que l'on est au sens oĂč notre identitĂ© se constitue par des choix issus de notre raison au cƓur de notre essence. Mais ici ce que l'on est se ramĂšne Ă  la dĂ©finition d'un animal rationnel qui ne rend pas compte des particularitĂ©s de celui » qui est. Or, l'individu est constituĂ© par une histoire qui ne dĂ©pend pas de lui. Le dĂ©terminisme agit sur l'homme et fait de lui ce qu'il est devenu. Pourtant, on ne peut nier sa libertĂ©, sa capacitĂ© Ă  faire des choix le concernant sous peine de nier sa qualitĂ© de sujet. L'homme choisit d'ĂȘtre celui qu'il est, non pas parce qu'il pourrait faire tout ce qu'il veut, mais parce qu'il est capable de comprendre le dĂ©terminisme et de surmonter les obstacles.
III On choisit, bien plus que d'ĂȘtre celui qu'on est ou de devenir celui qu'on devient . L'existentialisme sartrien qui renoue avec une tradition cartĂ©sienne avec le libre
Choisit-on d'ĂȘtre celui que l'on est ? Point de dĂ©part on ne choisit pas son ĂȘtre physique taille, couleur des yeux, de peau, etc. Il y a donc un ensemble de caractĂ©ristiques qui s'imposent Ă  nous. De mĂȘme on ne choisit pas son milieu, son pays, sa culture de nombreux Ă©lĂ©ments nous dĂ©terminent Ă  ĂȘtre ce que nous sommes. Mais nous rĂ©sumons-nous Ă  tout cela ? Affirmer qu'on ne choisit pas, n'est-ce pas poser l'absence de libertĂ© ? Or si nous ne sommes pas libres, nous ne sommes pas, non plus, responsables de ce que nous sommes. Or pour Sartre, exister c'est se choisir l'homme n'est que ce qu'il se fait ». L'existence humaine se caractĂ©rise essentiellement par sa transcendance, cette possibilitĂ© qu'a l'homme de se dĂ©passer en permanence, de ne jamais en rester aux dĂ©terminations sociales, biologiques, historiques, etc. Exister c'est viser des possibles encore non rĂ©alisĂ©s, c'est se projeter, c'est opter pour telle ou telle maniĂšre de vivre puisque chacun de mes actes implique un choix, une dĂ©cision, une libertĂ© en action. Donc choisir c'est se dĂ©terminer, non pas simplement ĂȘtre dĂ©terminĂ© par une essence prĂ©alable, un caractĂšre qui ferait tout. D'oĂč l'idĂ©e que l'existence prĂ©cĂšde l'essence. Je ne suis que ce que je fais. Sans cette action de l'ĂȘtre libre et conscient il n'y a pas de nature humaine. Mais comment est-il possible d'affirmer de la sorte un choix alors que nous avons mis en Ă©vidence les multiples dĂ©terminations qui pĂšsent sur nous ? Choisir, ne serait-ce pas, par-delĂ  les dĂ©terminations et en les utilisant comme conditions de son ĂȘtre donner un sens Ă  son existence, en l'orientant en fonction des possibles qui s'offrent Ă  nous Ă  partir de ce qui nous dĂ©termine ? Je ne choisis pas la donne cela m'empĂȘche-t-il de jouer ?
MĂ©tis nous sommes des 200%, deux sangs pour sang. RACISME - Je n'en veux plus de n'ĂȘtre jamais assez noire, jamais assez blanche. Je ne veux plus qu'on me demande mon "ethnie" et qu'on m'oblige
Comment rangez-vous vos habits et vos chaussures ? En effet, il existe plusieurs façons de le faire, mais il n’y a qu’un endroit oĂč les mettre. Il s’agit du dressing. Le dressing est une sorte de meuble caractĂ©risĂ© par plusieurs types de rangements comme l’armoire, les tiroirs ou les porte-manteaux. Si vous n’avez pas encore un ou que vous en avez mais qu’ il n’est plus fonctionnel, nous allons vous aider Ă  choisir le meilleur dressing qui vous convient. Suivez notre article jusqu’à sa fin pour ne rater aucune de nos astuces. Que possĂ©dez-vous ?Le type de dressingLe designPensez Ă  l’emplacement Que possĂ©dez-vous ? Cette question semble assez hasardeuse, mais elle est si importante dans votre quĂȘte du dressing idĂ©al. Dans votre dressing, vous allez mettre vos habits, vos accessoires et vos chaussures, mais que possĂ©dez-vous ? Et combien de chaque ? Si vous ne portez jamais de chapeau, vous n’aurez pas besoin d’un rangement spĂ©cifique Ă  cet objet. Si vous avez des robes en majoritĂ©, peut-ĂȘtre un rangement vertical plus large avec des porte-manteaux vous conviendrait plus. Bref, nous vous conseillons de faire un inventaire et des tris avant de dĂ©cider quel type de dressing vous faut-il. Sachez qu’il ne sera pas non plus nĂ©cessaire de ranger des habits que vous n’allez plus mettre. Vendez-les ou donnez-les Ă  d’autres personnes. Le type de dressing Il existe plusieurs types de dressings. Certains hĂ©ritent des formes standards qu’on retrouve chez diffĂ©rentes marques. D’autre part, il existe des dressings plus sophistiquĂ©s et plus originaux. Choisissez selon votre goĂ»t, mais surtout selon votre budget. Voici quelques exemples Le kit basique C’est le type de dressing linĂ©aire le plus courant. Ce type de dressing rĂ©pond aux strictes nĂ©cessitĂ©s avec des rangements simples. Il est souvent abordable et s’installe facilement face aux murs. La cabine C’est le type de dressing qui se rapproche d’une chambre. Vous avez la possibilitĂ© de rentrer dedans. Il comporte des armoires et des tiroirs de tout genre. Ce type de dressing est plus spacieux. Il est alors assez gourmand en espace. Son prix varie selon les configurations que vous choisissez. Sur-mesure Plus complexes, configurables et modulables, les dressings sur mesure sont souvent des commandes uniques. Certes, ils sont plus complets, et il est possible de les configurer selon le contenu que vous avez. Cependant, ce type de dressing est souvent plus cher que les autres. En effet, les constructeurs ne fabriquent pas ce type de dressing en avance, car il peut ĂȘtre assez coĂ»teux. Le design Le design du dressing compte aussi, car il s’agit tout de mĂȘme d’un meuble. Sa teinte doit convenir avec le thĂšme de votre dĂ©co. Ne choisissez pas un dressing qui ne correspond pas aux couleurs de vos murs et vos linges de maison. Mis Ă  part cela, choisissez un design qui s’intĂšgre facilement avec le style de votre dĂ©coration intĂ©rieure. Certains magasins proposent divers design avec des formes diffĂ©rentes et diffĂ©rents matĂ©riaux. Rendez-vous sur le site de BricomarchĂ© pour retrouver les meilleurs modĂšles du moment. Sachez qu’il n’y a pas un design plus efficace que les autres. À vous d’évaluer chaque option. Cela dit, faites bien attention sur la qualitĂ© de fabrication pour ne pas vous retrouver avec un dressing dĂ©jĂ  dĂ©fectueux aprĂšs quelques mois d’utilisation. Pensez Ă  l’emplacement Le choix de votre dressing doit aussi correspondre Ă  son futur emplacement chez vous. Allez-vous le placer dans votre chambre ? DerriĂšre l’escalier ? Ou dans une chambre spĂ©cifique ? Prenez toujours le temps de prendre des mesures avant de dĂ©cider sur quel modĂšle sauter. Pour finir, mĂ©fiez-vous des modĂšles tape-Ă -l’Ɠil qui ne correspondent pas Ă  vos besoins. Le dressing est avant tout un meuble fonctionnel avant d’ĂȘtre un meuble dĂ©coratif. ZUX1T.
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