RĂ©ponse: Cette action n'est pas permise ou halal pour qui que ce soit de faire cela, de ne pas rattraper le jeĂ»ne d'un RamadĂąn Ă un autre. Il ne peut pas faire cela Ă moins qu'il n'ait une raison lĂ©gifĂ©rĂ©e, telle que la maladie ou le voyage durant toute l'annĂ©e sans avoir, par exemple, une coupure. Cela doit ĂȘtre une raison valable
ŰšŰłÙ Ű§ÙÙÙ Ű§Ù۱ŰÙ Ù Ű§Ù۱ŰÙÙ Ű§ÙŰ”Ùۧ۩ Ù Ű§ÙŰłÙŰ§Ù ŰčÙÙ ŰŁŰŽŰ±Ù Ű§ÙÙ Ű±ŰłÙÙÙ Ù ŰčÙÙ Ű§ÙÙ Ù Ű§Ű”ŰŰ§ŰšÙ ŰŁŰŹÙ ŰčÙÙ Le rattrapage et la fidya Le rattrapage est le fait de jeĂ»ner hors du Ramadan des jours de compensation pour les jours ratĂ©s pendant le mois sans avoir violĂ© la sacralitĂ© du Ramadan. La fidya reprĂ©sente une quantitĂ© de nourriture Ă donner pour complĂ©ter le rattrapage. Ces deux types de compensation des jours de jeĂ»ne obĂ©issent Ă des rĂšgles prĂ©cises. Le rattrapage Le rattrapage concerne toute personne dont le jeĂ»ne sera devenu nul sans avoir, pour autant, violĂ© la sacralitĂ© du Ramadan. Il concerne aussi ceux qui avaient une excuse valable pour ne pas jeĂ»ner. La premiĂšre catĂ©gorie concerne toute personne ayant eu une excuse lâempĂȘchant de jeĂ»ner devra rattraper le nombre de jours durant lesquels cette excuse a durĂ©. Celui qui a perdu conscience Ă lâentrĂ©e de lâaube devra obligatoirement rattraper ce jour. Il en sera de mĂȘme pour celui qui a dĂ©butĂ© le jeĂ»ne mais se sera Ă©vanoui ou aura Ă©tĂ© atteint dâun accĂšs de folie plus de la moitiĂ© de la pĂ©riode de jeĂ»ne. Quant Ă celui qui a Ă©tĂ© frappĂ© de folie, mĂȘme pendant des annĂ©es, et a recouvrĂ© la raison par la suite, il lui sera obligatoire de rattraper tous les jours de jeĂ»ne quâil a manquĂ©s. Il est dit dans al Mudawwanah Jâai dit câest-Ă -dire Sahnun Ă Ibn al Qasim Quel est lâavis de Malik sur celui qui est fou et est restĂ© ainsi pendant des annĂ©es et quâil recouvre la raison ? » Il dit Ibn al Qasim Malik a dit il rattrape son jeĂ»ne de ces annĂ©es et il ne rattrape pas la priĂšre » [1]. De mĂȘme, la femme qui a vu ses rĂšgles ou ses lochies avant ou pendant le jour du jeĂ»ne devra le rattraper ainsi que tous les jours oĂč elle a eu un Ă©coulement. Si elle doute que ses rĂšgles ou lochies aient cessĂ© avant lâaube, elle devra obligatoirement sâabstenir de tout ce qui corrompt le jeĂ»ne et rattrapera ce jour aussi. Le voyageur devra rattraper les jours oĂč il a voyagĂ©, si bien sĂ»r il remplit les conditions pour rompre son jeĂ»ne. Allah a dit Celui qui est malade ou en voyage parmi vous , il devra rattraper le nombre dâautres jours » [2]. Le malade qui a guĂ©ri aura aussi Ă rattraper les jours oĂč il a Ă©tĂ© malade. Sont compris dans cette catĂ©gorie ceux qui avaient dĂ©butĂ© le jeĂ»ne mais qui ont dĂ» lâarrĂȘter par crainte dâun grand mal pour leur personne ou leur bien. Celui qui a mangĂ© par exemple par crainte de mourir dâinanition devra rattraper ce jour uniquement. Est compris aussi le vieillard qui ne peut supporter le jeĂ»ne pendant le Ramadan mais qui pourrait jeĂ»ner hors de ce mois. Il devra alors rattraper dans la pĂ©riode oĂč le jeĂ»ne lui est possible. Parmi ceux qui avaient lâexcuse pour ne pas jeĂ»ner, se trouve enfin la femme enceinte qui aura seulement Ă rattraper les jours ratĂ©s. Pour tous ceux lĂ , il sera obligatoire de rattraper le nombre de jours exacts ratĂ©s. Celui qui aura par exemple voyagĂ© tout le mois nâaura pas un mois Ă rattraper, mais le nombre de jour exact quâil aura manquĂ©. Lâautre catĂ©gorie de gens qui nâaura quâĂ rattraper ses jours concerne ceux qui ont rompu leur jeĂ»ne sans violer la sacralitĂ© du Ramadan. Il sera obligatoire de rattraper le jour du doute [3] sâil sâavĂšre, dans la journĂ©e, quâil faisait partie du Ramadan, que la personne se soit abstenu ou non des choses qui rompent le jeĂ»ne. Celui qui aura entretenu une relation sexuelle par inadvertance ou oubli devra obligatoirement rattraper ce jour, mĂȘme sâil nâa pas Ă©jaculĂ©. Le fait de manger ou de boire par inadvertance ou par oubli oblige Ă rattraper ce jour. LâarrivĂ©e dâun liquide Ă la gorge ou dâun solide au ventre, par inadvertance, oblige aussi Ă rattraper ce jour. De mĂȘme, celui qui doute sâil a mangĂ© ou bu aprĂšs lâentrĂ©e de lâaube devra rattraper ce jour, en plus de sâabstenir de ce qui corrompt le jeĂ»ne. En effet, Sahnun a dit Al Qasim ibn Muhammad [4] a dit Rabiâah a dit celui qui mange pendant Ramadan par oubli devra finir son jeĂ»ne et rattraper un jour Ă sa place ». Sahunun dit aussi Ibn Wahb a dit mâa rapportĂ© Sufyan ath Thawriy selon Ziyad ibn alaqah selon Bishr ibn Qays quâil a dit nous Ă©tions un jour avec Umar ibn al Khattab et on lui apporta du sawiq bouillie de farine de blĂ© et nous en mangeĂąmes. Nous croyions que le soleil nâĂ©tait pas encore apparu. Le muâaddhin dit cependant le soleil sâest dĂ©jĂ levĂ©. Umar dit Rattrapez un jour Ă sa place ». Il dit Malik a rapportĂ© de Zayd ibn Thabit de Khalid ibn Aslam qui rapporte que Umar ibn al Khattab avait mangĂ© pendant le Ramadan dans un jour nuageux en pensant quâil faisait encore nuit et que le soleil nâĂ©tait pas levĂ©. Un homme vint et lui dit O commandeur des croyants, le soleil sâest levĂ© ! ». Il dit câest une obligation facile, nous avons fait effort dâinterprĂ©tation ». Malik a dit il visait par lâobligation le fait de rattraper » [5]. Quant au hadith celui qui a bu ou mangĂ© par oubli, quâil continue son jeĂ»ne, câest Allah qui lâa nourri et abreuvĂ© », il ne porte en aucun cas sur la validitĂ© du jeĂ»ne mais sur le fait dâexcuser celui qui a agi par oubli. De plus, ce hadith ne dit nullement quâil ne faille pas rattraper ce jour. En effet, le jeĂ»ne est de sâabstenir de manger boire et entretenir une relation sexuelle. Le fait dâaccomplir une de ces actions, mĂȘme par oubli, contredit lâĂ©tat de jeĂ»ne et lâinvalide. Devra rattraper son jeĂ»ne aussi celui qui a eu un Ă©mission de sperme Ă la suite dâune pensĂ©e ou dâun regard sans pour autant persister. Par contre, sâil Ă©met ce sperme dâune maniĂšre inhabituelle, comme pour cause de maladie, cela nâobligera pas le rattrapage, de mĂȘme que sâil Ă©met le sperme dans son sommeil. Oblige aussi le rattrapage le fait dâĂ©mettre le madhy, le liquide prĂ©-sĂ©minal, dans un mode normal, Ă savoir sans cause de maladie et avec prĂ©sence du plaisir par le biais des prĂ©liminaires sexuels, de la pensĂ©e ou du Ă©met le madhy par une pensĂ©e sans persistance qui dâhabitude nâexcite pas ou par cause du froid, cela nâinvalide pas le jeĂ»ne et il nây aura pas de rattrapage. Celui qui provoque un vomissement, sans ravaler son vomi, devra aussi rattraper ce jour. Il en est de mĂȘme pour celui qui est pris de vomissement, qui pouvait le refrĂ©ner, mais ne lâa pas fait. Le fait aussi que la personne respire un gaz, comme la fumĂ©e de lâencens, et que ce gaz arrive Ă la gorge obligera Ă rattraper ce jour si cette arrivĂ©e sâest faite par lâinspiration du gaz. Celui qui est nouvellement converti Ă lâIslam et ignore la sacralitĂ© du Ramadan aura juste Ă rattraper sâil mange, boit ou entretient une relation sexuelle. Quant Ă celui qui connaĂźt la sacralitĂ© du mois, il ne sera pas excusĂ© mĂȘme sâil ignore lâobligation de lâexpiation. Taâwil qarib supposition proche Le taâwil qarib dĂ©signe la supposition que fait le jeĂ»neur sur une situation en la comprenant hors de son sens apparent. Or, cette supposition a une raison qui la fait exister Ă travers un texte, mĂȘme si elle nâest pas juste. Ainsi, le jeĂ»neur qui se repose sur cette supposition en faisant un acte interdit ne viole la sacralitĂ© du Ramadan. Dans chacune des situations, lâexcuse ne peut ĂȘtre valable que si la personne se base sur sa supposition et non si elle agit par bravade ou quâelle a connaissance de la rĂšgle. Aussi, il est fait mention de la supposition et de la prĂ©somption zan et non du doute. De sorte, celui qui doute entre la licĂ©itĂ© et lâinterdiction de rompre dans les cas suivants nâest pas excusĂ©. Il faut une prĂ©somption, câest-Ă -dire une plus forte tendance vers la licĂ©itĂ©, pour ne pas ĂȘtre comptĂ© de ceux qui brisent la sacralitĂ© du Ramadan. Parmi les cas de supposition proche, la femme qui constate la fin de ses rĂšgles avant lâaube mais nâa pas le temps de se laver. Elle suppose alors que le lavage est une condition du jeĂ»ne et ne jeĂ»ne pas ce jour. Dans ce cas, elle devra juste rattraper. Il en est de mĂȘme pour la personne qui se rĂ©veille en Ă©tat de janabah et fait la supposition similaire. Est aussi un taâwil qarib le cas du voyageur qui dĂ©cide de sâacheminer aprĂšs lâaube et commence le jeĂ»ne en Ă©tant rĂ©sident. Une fois quâil sâest acheminĂ©, il rompt son jeĂ»ne en supposant que lâon peut interrompre son jeĂ»ne pendant le ne lui sera redevable que de rattraper ce jour et non de faire lâexpiation. Le voyageur qui avait lâintention de jeĂ»ner mais dĂ©cide le jour mĂȘme de voyager et rompt son jeĂ»ne en Ă©tant rĂ©sident, en pensant quâil est permis ainsi de rompre, devra seulement rattraper. De mĂȘme, le voyageur qui fait un trajet moindre que la distance pour raccourcir les priĂšres et rompt son jeĂ»ne en pensant que cela lui est possible ne devra que rattraper ce jour. La mĂȘme rĂšgle sâapplique au voyageur qui revient chez lui avant lâaube et pense quâil peut sâabstenir de jeĂ»ner ce jour et que la rĂšgle du jeĂ»ne ne sâapplique quâau voyageur qui revient de jour. Devra rattraper sans expiation celui qui ne sâest pas abstenu de ce qui rompt le jeĂ»ne au jour du doute sâil sâavĂšre quâil fait partie du Ramadan. Il ne devra pas lâexpiation Ă condition dâavoir supposĂ© quâil Ă©tait permis, aprĂšs notification de lâentrĂ©e du mois, de continuer Ă manger et Ă boire. De mĂȘme, celui dont le jeĂ»ne sera devenu invalide par oubli et qui ne sâabstient pas de ce qui rompt le jeĂ»ne devra juste rattraper sâil suppose la licĂ©itĂ© de manger et de boire. Se rapproche de ce cas la personne qui mange au moment de lâaube et pense Ă tort que son jeĂ»ne est invalide et accomplit des actes rompant le jeĂ»ne. Il ne devra que rattraper. Est un taâwil qarib le fait de rompre le jeĂ»ne dans la journĂ©e du trente de Ramadan si lâon voit la lune dans la journĂ©e en pensant quâil sâagit du jour du id. La Fidya compensation La fidya est la compensation Ă donner pour chaque jour de jeĂ»ne pour des personnes spĂ©cifiques. Il sâagit dâun mudd [6], du mudd du prophĂšte ï·ș, Ă donner Ă un pauvre musulman pour chaque jour Ă compenser. Il sâagit dâun mudd de la nourriture la plus rĂ©pandue dans le pays parmi les graines. Il sera recommandĂ© de donner cette nourriture Ă chaque jour de jeĂ»ne Ă rattraper, sâil y a un rattrapage Ă effectuer. Il sera possible aussi de donner la nourriture aprĂšs chaque jour de jeĂ»ne ou aprĂšs lâachĂšvement de lâensemble des jours Ă rattraper. Si on donne la nourriture avant de commencer Ă rattraper, cela reste valide mĂȘme si cela contredit le mode le plus apprĂ©ciĂ©. La fidya pour le Ramadan est soit obligatoire, soit recommandĂ©e. Elle est obligatoire pour la femme allaitante qui a rompu son jeĂ»ne par peur pour son enfant. Elle devra, bien sĂ»r, rattraper les jours manquĂ©s en plus de verser la fidya. La fidya est aussi obligatoire pour celui qui aura laissĂ© venir le prochain mois de Ramadan sans avoir rattrapĂ© les jours qui lui Ă©taient obligatoires. Dans ce cas aussi, il faudra rattraper en plus de donner la fidya. Cette fidya ne sera cependant obligatoire que si la personne a Ă©tĂ© nĂ©gligente dans le rattrapage. En effet, il nâest pas obligatoire de rattraper les jours de jeĂ»ne de suite. De sorte, si la personne a une excuse valable qui lâempĂȘche de jeĂ»ner le nombre de jours quâil devait rattraper, elle nâaura pas de fidya Ă verser mĂȘme si le mois de Ramadan entre. Pour exemple concret, si une femme a cinq jours de jeĂ»ne Ă rattraper et quâelle commence ce rattrapage au 24 de Shaâban et que ses rĂšgles surviennent ce jour, elle nâaura pas de fidya Ă donner. En effet, sans lâexcuse valable qui lui est survenue, elle aurait eu le temps de rattraper ces jours. Si par contre elle nâavait pas commencĂ© Ă rattraper son jeĂ»ne et que ses rĂšgles surviennent le 28, il lui sera obligatoire de donner la fidya pour deux jours. En effet, si on considĂšre que le mois fait trente jours, elle aurait eu le temps de rattraper trois jours seulement et dans tous les cas, il lui serait restĂ© deux jours Ă complĂ©ter aprĂšs le Ramadan. Donc, on ne paie la fidya que pour les jours que lâon nâaura pas la possibilitĂ© de rattraper. La fidya est recommandĂ©e pour deux catĂ©gories de personne. Elle est recommandĂ©e pour le vieillard qui ne peut supporter le jeĂ»ne toute la durĂ©e de lâannĂ©e. Il lui sera recommandĂ© de donner le fidya, sans que cela ne soit obligatoire. Elle est aussi recommandĂ©e pour le malade perpĂ©tuel qui ne pourrait rattraper ses jours de jeĂ»ne ratĂ©s. Ù Ű”ÙÙ Ű§ÙÙÙ Ù ŰłÙÙ ŰčÙÙ ŰłÙŰŻÙۧ Ù ŰÙ ŰŻ Ù ŰčÙÙ ŰąÙÙ [1] Al Mudawwanah al kubrah [2] Sourate al baqarah, v 186 ÙÙ ÙÙÙ ÙۧÙÙ Ù Ù۱ÙÙŰ¶Ű§Ù ŰŁÙÙ ŰčÙÙÙ ŰłÙÙÙŰ±Ù ÙÙŰčÙŰŻÙÙŰ©Ù Ù ÙÙÙ ŰŁÙÙÙŰ§Ù Ù ŰŁÙŰźÙ۱ [3] Le jour du doute est le lendemain du 29 de Shaâban si le ciel a Ă©tĂ© voilĂ© et quâil a Ă©tĂ© impossible dâobserver la lune. De sorte, on ne sait pas si ce jour est le premier de Ramadan ou le trente de Shaâban. A contrario, si le ciel nâest pas voilĂ©, il ne peut sâagir du jour du doute mais du trente de Shaâban si la lune nâest pas apparue. [4] Un des sept fuqaha de al Madinah, descendant de sayyidina Abi Bakr. [5] Al Mudawwanah al kubra [6] Le mudd est une mesure de graine correspondant au contenu des deux paumes moyennement ouvertes. Sa quantitĂ© diffĂšre selon la graine mesurĂ©e mais elle est dâun peu plus de 500g pour la mesure de blĂ© ou de riz.Ensuitesi elle est dans la capacitĂ© de jeĂ»ner mĂȘme un jour sur deux, quâelle jeĂ»ne ! Et si elle ne peut pas : il faudra vĂ©rifier, si câest Ă cause dâune excuse permanente : elle devra nourrir un pauvre pour chaque jour (quâelle nâa pas jeĂ»ner ).La sexualitĂ©, en dehors de la copulation, nâa pas dâinterdit pendant la journĂ©e du mois de Ramadan et la femme indisposĂ©e peut prĂ©parer le repas du jeĂ»neur ». Ces propos de lâImam IsmaĂ«l TiendrĂ©beogo du Centre dâĂ©tude, de recherche et de formation islamique CERFI et de lâAssociation des Ă©lĂšves et Ă©tudiants musulmans au Burkina AEEMB, rĂ©sument la conduite sexuelle que doivent observer les adeptes de Mahomet pendant la durĂ©e du quatriĂšme pilier de lâIslam. Egalement auteur de lâouvrage âLa sexualitĂ© du couple conseils pratiques pour une vie de couple plus Ă©panouieââ publiĂ© en 2008, notre interlocuteur Ă©numĂšre dans lâentretien qui suit des comportements recommandĂ©s pour cette pĂ©riode oĂč certaines pratiques de la vie courante requiĂšrent des mesures particuliĂšres. Beaucoup de gens, y compris des musulmans, se posent souvent la question de savoir si les rapports sexuels sont tolĂ©rĂ©s ou interdits pendant le mois de Ramadan ? Pendant le mois de Ramadan, les rapports sexuels sont interdits pendant la durĂ©e de jeĂ»ne que lâon observe, lequel est fait de trois abstinences principales lâabstinence de manger, celle de boire et celle de la copulation. Mais la copulation est concernĂ©e seulement durant la journĂ©e de ce mois. DĂšs quâon rompt le jeĂ»ne, pour peu quâon ne soit pas en retraite pieuse pendant les dix derniers jours du mois, il nây a pas dâinterdiction Ă avoir des relations sexuelles avec son conjoint. Donc le couple peut continuer Ă avoir des relations sexuelles ; il doit seulement respecter la tranche consacrĂ©e Ă lâabstinence de manger et de boire ? Avant la fin du jeĂ»ne, la sexualitĂ© peut prendre une autre forme. Elle peut ĂȘtre traduite en des embrassades comme le faisait le ProphĂšte, en des propos doux Ă lâendroit de son conjoint, lâhomme peut aussi aider sa femme dans la cuisine et la femme peut sâintĂ©resser Ă ce que lâhomme fait. La sexualitĂ©, en dehors de la copulation, nâa pas dâinterdit pendant la journĂ©e du mois de Ramadan. Il nâest pas non plus interdit dâautres formes de sexualitĂ© avec son Ă©pouse qui est dans son cycle menstruel Ă condition bien sĂ»r dâĂ©viter la copulation. On va donc se dĂ©partir de toute pratique qui va jusquâĂ une excitation sexuelle productive, câest-Ă -dire qui fasse Ă©jaculer lâhomme ou lubrifier la femme ; dans ce cas, il y a rupture du jeĂ»ne. Existe-t-il dâautres types de rapprochements, ou de marques dâaffections recommandĂ©s aux couples pour le mois de Ramadan ? En dehors des aspects que nous connaissons comme Ă©tant des formes de sexualitĂ©, lâislam a voulu que dans la vie de couple, lâhomme et la femme vivent une certaine harmonie. Au temps du ProphĂšte, il se lavait avec son Ă©pouse AĂŻcha et il faisait mĂȘme des courses Ă cheval avec elle. Une fois, il a pris le pagne tachĂ© de menstrues, ce que nous les hommes nous considĂ©rons habituellement comme sale, et par amour pour sa femme, il lâa lavĂ©. Le lendemain, AĂŻcha Ă©tait Ă©tonnĂ©e de voir que malgrĂ© le statut de son mari devant Allah et devant les hommes, cela ne lâa pas rendu orgueilleux au point de ne pas rendre service. Elle disait que chaque fois que le prophĂšte revenait Ă la maison, il Ă©tait disponible pour aider les uns et les autres, il jouait avec tout le monde et câest lorsquâon annonçait la priĂšre quâil sâen allait. Et cela devrait ĂȘtre le comportement de chaque musulman car le Coran nous dit dans la sourate 33 que vous avez en le Messager un excellent modĂšle pour quiconque croit en Dieu et espĂšre au jour dernier ». Mais pour ceux qui ne sont pas mariĂ©s, comment doivent-ils vivre leur sexualitĂ© pendant cette pĂ©riode ? Le verset 32 de la Sourate 17 nous dit Nâapprochez pas de la fornication, câest une voie pernicieuse et un chemin plein dâembĂ»ches ». MĂȘme en dehors du mois de Ramadan, il est interdit dâavoir des rapports sexuels avec une personne avec laquelle on nâest pas mariĂ©. Le ProphĂšte a dit dans un Hadith que lâhomme commet un pĂ©chĂ© aussi pire que celui de dĂ©poser sa semence dans un rĂ©ceptacle illicite ». Autrement dit, le fait de produire sexuellement dans lâappareil gĂ©nital dâune personne avec laquelle on nâest pas mariĂ© religieusement. Le cycle hormonal de la femme requiert des dispositions particuliĂšres pour certains rites de la religion. DĂ©jĂ , dans quelles conditions dit-on quâune femme est indisposĂ©e en Islam ? La femme indisposĂ©e est celle-lĂ qui est dans son cycle menstruel ou qui est dans ses lochies, câest-Ă -dire le sang que la femme perd aprĂšs lâaccouchement jusquâau retour des couches. Certains musulmans estiment cela Ă quarante 40 jours aprĂšs lâaccouchement et dâautres pensent quâils sont un phĂ©nomĂšne physique, et il faut juste constater son interruption pour commencer son cycle de priĂšre, son jeĂ»ne et les autres cultes. Pour la femme qui se trouve dans son cycle menstruel, il suffit dâattendre la fin de lâĂ©coulement du sang, elle se purifie en se lavant et elle recommence ses priĂšres. Mais il arrive des moments oĂč certaines femmes sont perturbĂ©es par un type dâĂ©coulement de sang conduisant Ă une confusion entre le sang menstruel et le saignement dâune hĂ©morragie ordinaire. LĂ , les savants musulmans disent de vĂ©rifier. Sâil sâagit dâune femme rĂ©glĂ©e au prĂ©alable, de prendre la moyenne de ses rĂšgles car il se pourrait quâil sâagisse dâun saignement hĂ©morragique. Mais au-delĂ dâune semaine, il est conseillĂ© dâaller en consultation car cela pourrait cacher des dĂ©sĂ©quilibres hormonaux ou une hĂ©morragie quâelle fera mieux dâarrĂȘter avant que ce ne soit plus grave. Une femme indisposĂ©e peut-elle alors observer le jeĂ»ne ? Elle ne peut pas faire le jeĂ»ne, ni la priĂšre, ni certains rites du pĂšlerinage. Elle sâen abstient jusquâĂ ce quâelle se purifie du sang de ses menstrues ou des lochies. Et elle nâa pas Ă rattraper les priĂšres quâelle a ratĂ©es du fait de ses menstrues. Mais pour ce qui est du jeĂ»ne, elle doit rattraper une fois que le Ramadan est passĂ©. Elle doit rattraper les jours quâelle a ratĂ©s, et accessoirement jeĂ»ner pendant les six 06 jours subrogatoires suivant immĂ©diatement le mois de Ramadan. Elle doit jeĂ»ner les trente jours et les six jours du mois de Chawwal Ndlr 10e mois du calendrier musulman pour faire trente-six jours. Comme le ProphĂšte lui-mĂȘme nous a dit, chaque Ćuvre est rĂ©compensĂ©e au dĂ©cuple pendant le mois de Ramadan. Pour les trente-six jours de jeĂ»ne que nous allons observer, Allah va nous donner la rĂ©compense de celui qui aura jeĂ»nĂ© pendant une annĂ©e soit 30 jours + 6 x 10 = 360, Ă peu prĂšs donc lâannĂ©e entiĂšre. Elle ne rattrape pas les priĂšres mais elle doit rattraper le jeĂ»ne de prĂ©fĂ©rence avant le prochain Ramadan. LâĂ©pouse du ProphĂšte, AĂŻcha, le faisait juste dans la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant le Ramadan, câest-Ă -dire Chaabane Ndlr 9e mois du calendrier musulman. Est-ce que dans cet Ă©tat dâimpuretĂ©, la femme peut faire la cuisine pour son mari ou pour tout autre jeĂ»neur ? Quand on parle dâimpuretĂ©, ce nâest pas la personne elle-mĂȘme qui est impure, mais lâĂ©coulement sanguin. Comme le sperme, lâurine, les selles, ce sont des Ă©lĂ©ments qui sortent du corps de lâhomme dont le sĂ©jour prolongĂ© en lui est source de douleur ; pour lâhomme, ce sont ces Ă©lĂ©ments quâon appelle souillure en Islam. Ce nâest pas la personne elle-mĂȘme mais ce qui sort dâelle. Quand on dit quâelle ne peut pas prier, cela ne veut pas dire quâelle ne peut pas prĂ©parer ou faire autre chose. En dehors de cela, elle peut prĂ©parer pour son mari, elle peut traverser la mosquĂ©e, elle peut lire le Coran si lâinterruption va perturber son processus dâapprentissage, elle peut rĂ©citer des versets pour se protĂ©ger. Il nây a pas une interdiction absolue mais des rĂ©amĂ©nagements particuliers de ses actes dâadoration notamment ses priĂšres et son jeĂ»ne. Toutes ces dispositions ne peuvent-elles pas Ă©branler la foi des femmes ? Pour ce qui est des menstrues, souvent les femmes ne sont pas souvent contentes de perdre un peu lâĂ©lan, de perdre des jours dans le mois de Ramadan. Mais, il faut rappeler que ce nâest pas un sort quâAllah leur jette, mais, il a voulu que leur cycle hormonal fonctionne de la sorte. Elles pourront rattraper leur jeĂ»ne aprĂšs le mois de Ramadan et, finalement, elles nâauront rien perdu. Pour celles qui ne voient pas leurs rĂšgles, il se peut que cela relĂšve du fait quâelles soient enceintes ou quâelles allaitent. Si lâallaitement ou la grossesse peut ĂȘtre perturbĂ© par le jeĂ»ne, on va inclure la femme dans la catĂ©gorie de personnes exemptĂ©es de jeĂ»ne. Elle va complĂ©ter le nombre de jours quâelle aura manquĂ©s. La pratique en Islam ne nuit pas Ă la santĂ© ou au bien-ĂȘtre de lâindividu ; bien au contraire, on prend cela en compte au prĂ©alable avant de proposer quelque chose, comme Allah le dit nous nâavons pas mis de gĂȘne dans votre religion » Entretien rĂ©alisĂ© par Moumouni SimporĂ© Stagiaire LâObservateur Paalga Burkina Faso Le projet Nin Poukri au secours des ... 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